En ce moment je suis un peu désœuvrée puisque j’ai terminé mon travail pour le projet Lady Marmelade, que ma carrière de maquilleuse est en pause forcée et que je suis toujours bloquée à la maison… Dans ces conditions il n’est pas facile tous les jours de garder le moral, à plus forte raison quand on souffre physiquement, et il faut donc être capable de créer sa propre magie au quotidien. C’est précisément pour cela que j’ai eu envie de revenir à ma passion pour le kitsuke (l’art du kimono) comme certains ont pu le constater sur Facebook et Instagram.

Kitsuke de Printemps
Yukata trouvé au marché aux puces cet automne
harmonisé avec un hitoe obi (uniqlo japan 2008) 
Obi age et obi jime

Si j’ai toujours été fascinée par les somptueux kimono que j’admirais sur les estampes étant enfant, c’est en 2008 que tout a réellement commencé pour moi. A cette époque je suivais des cours de nihon-buyô (danse traditionnelle japonaise) avec Juju Alishina, et pour les besoins de la pratique nous revêtions un yukata (kimono d’été léger en coton) afin d’adopter la bonne posture. Ce fut un vrai coup de foudre : en kimono, le maintien du corps se modifie presque instinctivement, ce qui altère également les mouvements, qui se ralentissent. Cette lenteur qui s’entremêle à une certaine maîtrise et modération du corps est une véritable invitation à la contemplation. Et c’est indéniablement ce qui m’a séduite dans le port du kimono !

Suite à cette première expérience je voulais en apprendre d’avantage sur l’art de l’habillement japonais et j’ai commencé à suivre des stages de kistuke notamment avec Satoko Starck. Si revêtir le kimono est un peu plus complexe que de se draper d’un simple yukata, j’ai tout de suite aimé découvrir toutes les astuces pour moduler le corps, ainsi que les différentes règles à observer pour harmoniser couleurs, motifs, etc. en fonction du rang social, de la saison…

Puis en 2013, j’ai eu la chance de pouvoir partir en voyage au Japon, ce qui m’a permis d’aller fouiner dans les boutiques de kimono d’occasion et d’investir dans un peu plus de matériel… afin d’entrer en contact avec l’association Paris Komatchi à mon retour.

Aujourd’hui encore le sujet me passionne, et j’avoue que mon rêve serait de pouvoir partir vivre au Japon quelques années afin de pouvoir étudier sérieusement toutes les ficelles du kitsuke dans une école spécialisée, malheureusement ma réalité médicale est tout autre… Mais comme je n’ai pas envie de me laisser abattre, j’essaie de me concentrer sur ce que je peux tout de même accomplir plutôt que sur ce que ma santé m’empêche de faire ; j’ai donc décidé de passer outre le fait que je ne sois pas dans le bon pays ou que je n’aie pas la formation typique, et de continuer à pratiquer le kistuke (que j’avais un peu délaissé, complexée par ces mêmes raisons).

Pré-anniversaire à la Journée de Kimono de Paris Komatchi
Kimono, Nagoya obi et Obi age

Bref les articles de kimono vont faire peu à peu leur retour sur le blog et sur Instagram.
Lorsque j’avais mon ancien site, j’avais écris des billets plus théoriques sur l’art du kimono, mais je les ai perdus en voulant fusionner mes deux plateformes…
Donc n’hésitez pas à me dire en commentaire si le sujet vous intéresse et si vous aimeriez lire plus d’articles de ce genre.