Des sabres datant des époques  Kamakura (1185 – 1333) et Edo (1603 – 1868) exposés au milieux de figurines grandeurs nature issus de l’une des séries d’animation les plus populaires au monde…

Ici la tradition ancestrale s’apprécie aux cotés d’une modernité futuriste post-apocalyptique.

Si le rapprochement de ces deux thèmes autour d’une seule et même exposition peut paraître incongru, la foule venue pour l’inauguration l’est tout autant, tant celle-ci est hétérogène. Ici nous allons de surprises en surprises et le fan d’anime côtoie l’expert avisé en culture orientale ou l’amateur d’armes blanches.

Pourtant l’idée de cette exposition itinérante, qui a sillonné l’archipel nippon avant d’arriver jusqu’à Paris, n’est pas due au hasard, mais bien à une réelle interrogation sur la place et l’avenir de l’artisanat japonais au sein de la société actuelle. Réalisée avec le soutient du “Bizen Osafune Japanese Sword Museum” (l’un des musées les plus réputés en la matière), de nombreuses armes au design futuriste inspiré de l’anime furent crées spécialement pour l’événement par les plus grands maîtres artisans japonais selon les techniques ancestrales.

Mais plus qu’un long discours sur les similitudes entre la production d’un anime et celle d’un sabre, nécessitant toutes deux travail collectif, savoir faire et créativité de la part des multiples collaborateurs…reflet de l’âme et la sensibilité de ses artisans mais également celle du Japon…  voici plutôt quelques images de notre visite :

(Petit panneau surprenant avant d’entrée dans l’exposition.

Non, définitivement la MCJP n’est pas un musée comme les autres)

Et voici l’ EVA-01 qui accueil le public!

 

 

Tout au long de l’exposition de nombreuses explications sur les sabres traditionnels étaient données.

Ici un panneau présentant les différentes pièces composant un sabre (à gauche), ainsi que des croquis de recherches pour l’anime. Ici une étude pour la “Lance de Longinus” (à droite).
La reproduction de l’arme exposée qui mesurait près de 3 mètres, était vraiment une des pièces les plus impressionnante de l’exposition. (Mais très difficile à photographier vue le monde présent)
Sabre “Uchigatana” avec fourreau en peau de raie recouverte de laque – Epoque Edo
le Counter Sword de l’EVA – 01
Les sortes de vagues visibles sur la lame sont dues au fait que seul le tranchant de la lame a été trempé, créant ainsi des contraintes mécaniques internes spécifiques
Armure – époque Edo
Quelques uns des sabres sont conçus suivant le modèle “classique”, mais s’harmonisant et évoquant les diverses armures EVA. Ceux-ci présentaient un réel défi pour les artisans japonais qui ont du notamment créer des laques très colorées pour les fourreaux, comme cette couleur jaune-orangée très vive.
Katana inspiré du personnage de Nagisa Kaworu.
Une des particularités de ce sabre réside au niveau du Tsuba (garde) en métal, qui fut ensuite recouvert de bois, avant d’être laqué, ce qui a permis d’obtenir un rouge vif.
Tachi inspiré du personnage de Rei
Lame gravée où y est représenté un “dragon montant” (nobori ryû).
Les symboles gravés sur les armes des samouraïs faisait souvent office de “dieux protecteurs”.
La peau de raie, constituait l’un des matériaux couramment utilisé à l’époque Edo, pour fabriquer des fourreaux et poignées de sabres, car elle constituait un revêtement anti-dérapant.
Enfin l’un de mes petits chouchous.
Absolument girly, il semble petit plutôt léger et assez maniable..bref je l’adopterais bien.
Nous avons malheureusement parcouru l’exposition quelque peu au pas de charge, car nous étions attendu après pour la conférence sur la gravure sur lame, et nous ne nous étions pas douté de l’engouement que l’exposition pourrait susciter dès son premier jour. Ce qui explique la mauvaise qualité de mes photo et le peu de notes que j’ai pu prendre.
Je regrette également que les tsuba, tsukamae, koshirae, etc., tout comme les échantillons de laques, bois et instruments étaient présentés en vitrine (pour des questions de sécurités évidentes) avec un éclairage plongeant rendait la prise de vue difficile. Ce qui est dommage, car il y avait des pièces dignes des plus grands orfèvres.
Avant de vous compter quelques anecdotes sur la gravure sur sabre, vous laisse en compagnie d’Asuka et Rei.
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