Cette exposition présente la diversité des kimonos et vêtements japonais dans leurs matières (coton, soie, chanvre, ramie, fibres de bananier, orme, papiers recyclés, glycine…), leurs motifs et leurs procédés de réalisation et d’impression, de la fin du 18e siècle jusqu’à nos jours.
Cette exposition propose un voyage dans les fibres textiles utilisées dans l’habillement japonais de manière large, qu’ils soient urbains ou ruraux (dont des pièces dites “Boros” faites de tissus de récupération) et du Nord, avec les premiers habitants du Japon, les Aïnous, au Sud, avec l’ancien Royaume des Ryuukyu (groupe des îles d’Okinawa et des Yaeyama) en passant par les centres urbains de Tokyo et de Kyoto, ainsi que des kimonos Art Déco Meisen et des Bingatas.
Il s’agit de montrer le Japon dans sa diversité textile et culturelle à travers la fabrication et leur utilisation : quotidien, bain, cérémonie…
Une attention particulière est réservée aux tisseuses qui continuent de perpétuer ce savoir en fabricant des tissus de kimono, des obis (ceinture du kimono), des accessoires…
Les kimonos sont mis en regard de représentations de paysagesd’objets du quotidien des japonais qui influencent beaucoup la réalisation des textiles (rouleaux et échantillons de tissus, paravents, céramiques,  estampes et peintures du 19e au début du 20e siècle et autres objets).
Des extraits des notes de chevets de la courtisane japonaise du 9e siècle Sei Shônagon sont également présentés.

Le kimono (de kiru et mono, littéralement “chose que l’on porte sur soi”) est le vêtement traditionnel japonais. Il est souvent confondu, à tort, avec les vêtements d’entraînement des arts martiaux (keikogi, judogi, karategi).
Ce qu’en Occident, pour des raisons pratiques, nous appelons “kimonos”, regroupe en fait de nombreuses appellations particulières en fonction de l’usage du vêtement, fonctions qui seront évoquées avec précision dans le catalogue et dans l’exposition.