“Sous la surface: Quand l’extraordinaire diversité de la vie sous-marine permet de comprendre la nature humaine” de Sabrina Imbler

Pour cette nouvelle “Masse critique” de Babelio, j’ai reçu ce livre à la proposition intrigante : “nous expliquer la nature humaine grâce à la biologie marine. L’ouvrage de Sabrina Imbler est donc difficilement classable, pas vraiment un livre de vulgarisation scientifique, ni une de sociologie, ni un essai philosophique, et pas tout à fait une biographie.

L’ouvre s’articule autour d’une dizaine de chapitres, chacun dédié à une créature marine. Si les informations données sur ces espèces marines restent anecdotiques, elles seront surtout le prétexte à aborder divers souvenirs de la vie de l’auteure et sa construction plus ou moins difficile en tant que personne transgenre et queer.

Malheureusement si l’idée d’un récit imbriqué semblait séduisante, la lecture est fastidieuse tant les liens entre les créatures marines et la vie de l’autrice ne résonnent pas vraiment. Au final, cette alternance de récits donne surtout l’impression de sauter sans cesse du coq à l’âne, sans ne vraiment rien développer, car même les passages de récits de vies restent superficiels.

Pourtant, malgré ses défauts, l’ouvrage reste un témoigne qui ne manquera pas d’intéresser tous ceux qui se questionne sur la construction de l’identité transgenre. Et l’écriture d’Imbler n’est pas désagréable à lire en soi.

Mais au final d’un point de vue purement littéraire, l’ouvrage porte bien son nom, puisque nous restons tout du long juste “sous la surface” des thèmes abordés, sans ne jamais y plonger plus en profondeur et c’est bien là à mon sens que le bât blesse…

Enfin, pour être honnête, je tiens à préciser que si j’ai été déçue par cette lecture, j’ai certainement étais leurré par la communication marketing de l’ouvrage, puisque je m’attendais à lire un essai scientifique tissant des ponts entre la biologie marine et la sociologie, et non une simple autobiographie, d’où le fait que je n’ai peut-être pas été très réceptive à l’ouvrage.