En juin 2025, j’ai présenté une aquarelle intitulée: « Algues de Thau : Vers une alimentation durable et innovante » lors de la biennale « Le Temps de l’Étang » organisée par la ville de Mèze . Inspirée par le territoire exceptionnel de la lagune et les enjeux environnementaux actuel je me suis alors intéressée à l’ étonnant destin des algues d’eau saumâtre.

Cette aquarelle naturaliste illustre le thème « L’Eau qui Nourrit » à travers la singularité des algues Gracilaria dura et Ulva rigida, naturellement présentes dans l’étang de Thau. Ces deux espèces qui participent activement au maintien de l’équilibre de l’écosystème lagunaire via la production d’oxygène, l’abris de nombreuses espèces aquatiques, la filtration l’eau, ainsi que la prévention des blooms en absorbant le phosphore et l’azote en excès… Intéressent aujourd’hui particulièrement les chercheurs car elles pourraient bien devenir l’alimentation du futur!

Bien que cela puisse paraître surprenant à première vue, la consommation d’algues n’a rien d’avant-gardiste dans les pays asiatiques. Il s’agit même d’une coutume culinaire ancestrale très prisée pour sa saveur Umami, qui ajoute de la profondeur aux mets. De plus ce sont des aliments à la fois riches en nutriments vitamines (A, C, E), minéraux (iode, calcium, fer), fibres alimentaires, et qui contiennent des composés antioxydants pouvant aider à protéger les cellules du corps contre le stress oxydatif, tout en restant faibles en calories.

Si les projets agroalimentaires autour des Gracilaires et Ulves se développent petit à petit dans la région, c’est avant tout car leur culture et récolte sont relativement aisés à mettre en place tout en ayant un impact environnemental faible. Ce qui en fait un aliment de choix à la fois sain et durable.

L’étang de Thau, de par sa biodiversité riche et ses conditions favorables, se positionne donc actuellement comme l’un des lieux clé pour le développement de la culture des algues comestibles en France.