Durant le vendredi 3 et samedi 4 octobre 2025, je me suis rendue à l’auditorium de Planète Océan de Montpellier afin d’assister à la 6e édition du forum Le Monde Nouveau. Un rendez-vous désormais incontournable dans la région qui réunit scientifiques, acteurs engagés, associations, et grand public afin d’échanger autour des solutions pour faire face aux grands enjeux de la crise écologique actuelle.

N’ayant pour ma part pas pu assister aux dernières éditions, c’est donc la première fois que je retrouve le forum sur son nouveau site d’accueil, ce qui n’est pas pour me déplaire ! Car il faut bien avouer qu’outre le cadre assez charmant de l’aquarium, le confort de l’auditorium est autrement plus appréciable qu’au temps du Corum et de ses chaises en plastique pour assister à la majeure partie des conférences…

Cette édition était chapeautée par une marraine d’exception : l’océanographe Françoise Gaill, chercheuse océanographe au CNRS et responsable des plateformes Océan & Climat, et IPOS, ainsi qu’un parrain qui nous émerveille depuis des années, le photographe Alexis Rosenfeld !

Au programme, les différents experts et chercheurs nous ont partagé leur vision sur de nombreux sujets essentiels tels que l’agriculture et l’alimentation durables, l’éco-tourisme, la santé, le climat, la gestion de l’eau, les énergies renouvelables, la mobilité verte, ou encore le droit de la nature.

Quelques réflexions en vrac sur cette édition 2025

Points que j’ai apprécié

  • Le confort de l’auditorium était très appréciable, pour les addicts des conférences !
  • Il n’a semblé qu’il y avait une vraie volonté de parité sur les plateaux, car quasiment toutes les tables rondes avaient des expertes féminines également (ce qui est assez rare pour être souligné) et surtout, les journalistes animateurs les ont laissé s’exprimer en leur posant des questions de fond. Bref, elles n’étaient pas simplement là pour gonfler les statistiques. À une époque où l’on déplore le peu de filles s’engageant dans les filières scientifiques et techniques, c’est important d’avoir ces modèles, dans lesquelles elles pourront se projeter.
  • Il était également plaisant de constater que certaines personnalités politiques locales ainsi que les intervenants ont semblé réellement intéressés par les sujets abordés et sont donc restés dans la salle assister à de nombreuses conférences tout au long de la journée.
  • Le public a pu assister à des débats de fond, qui de plus mettaient l’accent sur la région méditerranéenne, la mer et la campagne, ainsi que sur leurs spécificités face à la crise climatique.
  • Les tables-rondes étaient fort bien animées par les journalistes, qui non seulement connaissaient leur sujet, mais de plus s’y intéressaient.
  • Enfin soulignons que le planning et le minutage de ces deux jours ont été géré d’une main de maître impressionnante !

Points sur lequels je suis plus mitigée

  • Il est dommage que contrairement aux années « Corum », il n’y avait pas de réel coin librairie/dédicace de prévu, la plupart des intervenants étant également auteurs cela semblait pertinent. Si certains ont bien dédicacé quelques livres en fin de conférence sur un coin de table improvisé dans le hall d’entrée, il n’y avait pas de vrai planning de dédicace communiqué à l’avance. Et plus regrettable encore, aucun stand librairie où l’on aurait pu se procurer les livres des intervenants tout au long du week-end… (Oui, je regrette amèrement de ne pas avoir pu acquérir « Comme un Albatros » de Déborah Prado, qui été présente à la soirée du vendredi, mais à laquelle je ne pouvais pas rester.)
  • Et c’est donc mon second regret, il était difficile d’assister aux soirées-débats si l’on n’était pas de la périphérie de Montpellier même… c’est par exemple mon cas, habitant à presque une heure de trajet, et venant les deux jours de l’ouverture à la dernière conférence, je ne pouvais pas rester pour les soirées, alors que les thèmes m’intéressaient.
  • Le village associatif était assez restreint, qui tout comme le village mobilité s’adressait principalement aux montpelliérains plus qu’aux autres résidents de la région occitane.
  • Si le carde du centre commercial de l’Odysséum est encore agréable en cette saison car en plein air, il est néanmoins presque invivable le samedi, jour où de nombreux Montpelliérains viennent faire leur shopping… De plus, le timing entre les différentes interventions étant assez serré, il était difficile de faire une pause café ou un vrai repas autre que de la restauration rapide. Ce qui est assez cocasse quand l’on passe deux jours à se questionner sur des questions d’environnement et développement durable.
  • La durée de 3/4 d’heure pour les tables-rondes était parfois un peu courte, surtout pour celles avec de nombreux intervenants. Dans mon souvenir, il me semble qu’au Corum, il y avait certains débats qui duraient aux alentours des 1 h 30 (voir plus), ce qui permettait alors d’entrer plus en profondeur dans le sujet.
  • Enfin l’auditorium possède un grand écran, il est regrettable que très peu d’intervenants ne l’aient utilisé. Sans faire une présentation PowerPoint pour garder la dynamique du débat, cela aurait été pertinent dans certains cas d’afficher chiffres et graphiques à l’image.


Conclusion:

J’ai été enchantée de retrouver enfin le forum du Monde Nouveau, et j’apprécie particulièrement le cadre de ce nouveau lieu d’accueil. Si ce rassemblement annuel est toujours une bonne occasion pour faire grandir sa réflexion sur les enjeux d’actualités, il est de plus tout à fait agréable de constater que celui-ci fait l’effort d’orienter ses thématiques également vers des problématiques typiquement locales.

Bref, cela fut pour moi deux jours riches et intenses. Et mon plus beau souvenir restera celui d’avoir pu échanger brièvement avec la chercheuse Françoise Gaill, dont les travaux m’inspirent tellement et que je rêvais de rencontrer depuis des années.

Quant à vous, je ne peux que vous encourager à vous rendre sur le site du Monde Nouveau, pour découvrir tous les intervenants de cette édition, regarder les replays des anciennes éditions et attendre ceux de cette année.

Et moi, je vous donne RDV d’ici quelques jours pour vous proposer un second article bibliographique cette fois. Il vous suggérera les ouvrages mis en avant par nos intervenants, ainsi que diverses sources qu’ils ont évoqués au cours des débats !

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