“L’Empreinte de Zeami dans l’art japonais: La fleur et le néant” d’Aya Sekoguchi
En début d’année, à l’occasion de la conférence “Du Nihon-Buyô au Roman” qui avait lieu à la MCJP, je vous avais présenté le travail de la danseuse Shimehiro Nishikawa (Aya Sekoguchi de son vrai nom). Aujourd’hui vous allez pouvoir en apprendre plus sur l’art scénique japonais, grâce à son livre “L’Empreinte de Zeami dans l’art japonais : La fleur et le néant” paru à la fin du mois de mai aux éditions de l’Harmattan.
Résumé: « Comment attirer et séduire le public ? » : telle est la question clé à laquelle a essayé de répondre, dans ses traités, le créateur du théâtre Nô, Zeami (1363 ?- 1443 ?). Sa pensée a laissé l’empreinte dans la postérité de concepts tels que le kata, une forme anonyme et pré-personnelle, ou le ma, l’esthétique du dépouillement, qui constituent les caractéristiques essentielles de la culture japonaise, qui ont imprégné tous ses arts. À l’opposé de la vision occidentale, cette recherche met en lumière celle des arts traditionnels japonais, qui propose une voie pour accéder à un champ plus vaste et plus profond de la conscience.
L’ouvrage, qui s’annonce d’ores et déjà comme incontournable pour tout ceux qui s’intéressent à l’univers de la danse et de la scène japonaise, leur permettra non seulement d’en apprendre plus sur l’un des plus grands maîtres en ce domaine, Zeami, et sur ses enseignements, mais également d’établir des connexions entre les différents modes d’expressions de la scène asiatique et ceux de notre scène occidentale. Enfin plus généralement, ce livre sera également une précieuse ressource pour tout ceux qui s’interrogent sur la question de la théâtralité, et plus particulièrement sur la manière d’établir un lien entre l’acteur ou le danseur et son public, au-delà de la technique.