Les Grandes Nacres de Méditerranée
Il y’a quelques jours je postais sur Instagram cette photo qui a suscité votre curiosité…. Il s’agit d’un fragment de “Pinna nobilis” ou “Grande Nacre de Méditerranée”.
C’est un coquillage de la famille des bivalves, vivant à moitié enfoncé verticalement dans les fond sableux recouvert d’herbiers (tels que les posidonies et cymodocées). Comme d’autres mollusques, la nacre est suspensivore, elle filtre l’eau de mer à travers ses branchies pour en retenir le phytoplancton dont elle a besoin pour se nourrir, jouant alors un rôle d’assainissement essentiel à la survie d’autres espèces vivant dans le même milieu. Cependant la Grande Nacre peut aussi se nourrir de matières organiques déposées dans le sédiment.
Pouvant mesurer à l’âge adulte jusqu’à 1m20, c’est le plus grand coquillage au monde après le “Bénitier Tropical”, et le plus grand de la Méditerranée.
Jadis abondante sur nos littoraux, elle est à présent officiellement classée “en danger critique d’extinction” par la Liste Rouge Espèces Menacées de l’UICN, et son taux de mortalité s’élèvent aujourd’hui à plus de 85%.
Les causes ?
Déjà malmené par les ancrages des bateaux de plaisances qui déciment les populations de pssidonies en s’ancrant n’importe comment, ainsi que par les plongeurs avides de souvenirs insolites, et de sa pêche à outrance, pour da revente à prix d’or dans l’industrie du luxe…
Elle est depuis 2016, victime d’un parasite protozoaire “l’haplosporidium pinnae” qui en se reproduisant à l’intérieur de son tube digestif, crée une forte inflammation, l’empêchant alors de se nourrir et de se refermer. Ce qui la rend vulnérable à d’autres mycobactéries favorisées par le réchauffement climatique.
Malheureusement à l’heure actuelle les pistes pour endiguer ces épidémies parasitaires sont encore maigres. Mais quelques programmes expérimentaux de sauvegarde en aquarium ont été mis en place, afin de tenter de préserver les individus les plus résistant, dans l’espoir de les réintroduire dans des réserves préservées. Cependant leur taux de survie reste très encore très aléatoire.
Quoi qu’il en soit en France, sa pêche est strictement interdite depuis 1992.
