Exposition – Evangelion et les Sabres Japonais
Ici la tradition ancestrale s’apprécie aux cotés d’une modernité futuriste post-apocalyptique.
Si le rapprochement de ces deux thèmes autour d’une seule et même exposition peut paraître incongru, la foule venue pour l’inauguration l’est tout autant, tant celle-ci est hétérogène. Ici nous allons de surprises en surprises et le fan d’anime côtoie l’expert avisé en culture orientale ou l’amateur d’armes blanches.
Pourtant l’idée de cette exposition itinérante, qui a sillonné l’archipel nippon avant d’arriver jusqu’à Paris, n’est pas due au hasard, mais bien à une réelle interrogation sur la place et l’avenir de l’artisanat japonais au sein de la société actuelle. Réalisée avec le soutient du « Bizen Osafune Japanese Sword Museum » (l’un des musées les plus réputés en la matière), de nombreuses armes au design futuriste inspiré de l’anime furent crées spécialement pour l’événement par les plus grands maîtres artisans japonais selon les techniques ancestrales.
Mais plus qu’un long discours sur les similitudes entre la production d’un anime et celle d’un sabre, nécessitant toutes deux travail collectif, savoir faire et créativité de la part des multiples collaborateurs…reflet de l’âme et la sensibilité de ses artisans mais également celle du Japon… voici plutôt quelques images de notre visite :
Non, définitivement la MCJP n’est pas un musée comme les autres)
Tout au long de l’exposition de nombreuses explications sur les sabres traditionnels étaient données.
Les sortes de vagues visibles sur la lame sont dues au fait que seul le tranchant de la lame a été trempé, créant ainsi des contraintes mécaniques internes spécifiques
Quelques uns des sabres sont conçus suivant le modèle « classique », mais s’harmonisant et évoquant les diverses armures EVA. Ceux-ci présentaient un réel défi pour les artisans japonais qui ont du notamment créer des laques très colorées pour les fourreaux, comme cette couleur jaune-orangée très vive.
La peau de raie, constituait l’un des matériaux couramment utilisé à l’époque Edo, pour fabriquer des fourreaux et poignées de sabres, car elle constituait un revêtement anti-dérapant.














